Anaïs Aurokiom, ingénieur qualité

Depuis le 3 mai, Lumières d’Automne accueille un nouveau métier, une nouvelle compétence en EHPAD : un ingénieur qualité. Le poste est mutualisé avec les établissements La Seigneurie (Pantin) et Constance Mazier (Aubervilliers). Anaïs Aurokiom nous parle de son parcours, de ses missions et de ses premiers pas.

L’envie d’être dans le soin et d’être au service des autres a toujours été présente chez Anaïs Aurokiom.Après une 1^ère année de médecine pour devenir kinésithérapeute, Anaïs Aurokiom se réoriente en BTS Service des prestations sanitaire et social. Elle découvre le secteur de la qualitéen stage de 2^ème année à la clinique des Lilas (93). Après une licence professionnelle en Gestion des établissements sanitaires et sociaux à l’IUT Paris Descartes, en alternance, elle décroche haut la main un master en Qualité, Sécurité et environnement à l’Université Paris Est à Marne-la-Vallée, en 18 mois.

Anaïs fait ses premières armes en tant qu’assistante, apprentie puis cheffe de projet au sein de l’agence de la biomédecine dans laquelle elle reste 4 ans et demi. En qualité de cheffe de projet, elle est référente sur la partie Promotion de la démarche qualité et gestion des risques. A noter qu’en 2019, Anaïs est finaliste du palmarès au prix qualité catégorie Master de l’Association France Qualité Performance.

« Embarquer tout le monde dans le navire »

Elle qui connaît bien la Seine-Saint-Denis (elle est allée à l’école au Pré-Saint-Gervais et aux Lilas) nous confie que ce métier d’ingénieur qualité au sein des 3 EHPAD représente un challenge important. A la découverte du secteur du médico-social, elle va devoir mettre en œuvre la démarche qualité et la structurer dans 3 établissements. 3 EHPAD aux valeurs et identités différentes, 3 implantations distinctes, des professionnels aux pratiques multiples et des résidents singuliers.

Son objectif est « d’embarquer tout le monde dans le navire, avec le soutien de la direction, l’adhésion des professionnels et que personne ne reste à quai ». Il faut former et sensibiliser à la démarche qualité l’ensemble des professionnels et pour cela, travailler ensemble pour harmoniser les pratiques et fluidifier les organisations. Dans les 3 EHPAD publics, elle va s’atteler à développer une culture de la qualité et de la sécurité qui doit ensuite rester constante et ne pas s’essouffler avec le temps.

Deux enjeux sont importants dans la démarche qualité :

• Répondre à une obligation réglementaire de mettre en place une démarche qualité en s’assurant que l’organisation de l’EHPAD concourt à améliorer et à sécuriser l’accompagnement des résidents. Cela touche à différents champs de l’établissement : la gestion, la professionnalisation et la formation des professionnels, la vie sociale des résidents.
• Valoriser les actions et les projets de l’institution dans le but d’offrir une transparence totale aux résidents et à leurs familles & amis

Afin de répondre à ces enjeux, il y a au préalable une photographie de l’organisation actuelle à saisir. Pour cela, Anaïs travaille à établir un état des lieux dans les 3 établissements. Pour ce faire, depuis son arrivée, elle va à la rencontre des professionnels, parcourt toute la documentation (rapports d’activités, évaluations internes et externes, etc.) et échangera ensuite avec les résidents (notamment les représentants des résidents au Conseil de la Vie Sociale)

Une vie comme à la maison

Un fil rouge guide la démarche qualité : tendre à faire de la vie du résident en EHPAD une vie au plus proche, dans ses habitudes, dans le respect de ses envies et de ses besoins, de ce qu’il avait auparavant à la maison. 

Pour atteindre ce but, plusieurs attentes vont être adressées aux professionnels, sous l’impulsion de l’ingénieur qualité et de la direction : l’harmonisation et la formalisation des pratiques, le travail en transversalité (chacun est acteur de l’accompagnement et de la vie sociale des résidents), la valorisation et la reconnaissance de l’autre et de tous les métiers et l’amélioration continue des pratiques par la formation (prévention des chutes, zéro contention, etc.).

Un état des lieux encourageant et positif

En fin d’entretien, Anaïs nous confie qu’après un mois de découverte et d’immersion dans les 3 EHPAD, ses premiers constats sont encourageants et positifs. Elle a tout de suite ressenti une volonté forte de changement et de structuration, à la fois de la part de la direction et des professionnels. D’ailleurs, parmi les professionnels fidélisés et investis sur les 3 structures, elle remarque une rigueur de travail et une action de transmission aux nouveaux arrivants.

Elle a aussi noté que la qualité de vie au travail était une composante majeure de la gestion des ressources humaines au sein des 3 établissements. Il y a notamment un souci du bien-être des agents et de leur implication au quotidien, en les rendant acteurs de leur lieu de travail.

Enfin beaucoup de ses collègues lui ont formulé leurs réelles et concrètes attentes vis-à-vis de son poste ! Elles sont nombreuses. A n’en pas douter, la démarche qualité est en route.